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Chapitre 10 : Coniques et courbes du plan

I Coniques

I.1 Définition monofocale

I.1.1 Définition

Soit F un point et D une droite qui ne passe pas par F . Soit également e]0,+[ . L'ensemble des points C={M| MF=ed(M,D)} est appelé conique de foyer F , de directrice D et d'excentricité e .
  • si e<1 , on dit que C est une ellipse.
  • si e=1 on dit que C est une parabole.
  • si e>1 on dit que C est une hyperbole.

Dans toute cette première partie du cours, nous conserverons ces notations.
I.1.2 Définition (Repère focal)
On considère H le projeté orthogonal du foyer F sur la directrice D . Le repère focal associé à la conique C est le repère orthonormé direct centré en F , dont la première direction est HF .
Axe et repère focal
Le premier axe de ce repère est appelé axe focal. Il est perpendiculaire à D en H .
I.1.3 Équation cartésienne dans le repère focal
On cherche ici les points M=(xy)C (avec les notations précédentes), les coordonnées sont données dans le repère focal.
Notons M le projeté orthogonal de M sur D .
Axe et repère focal
Notons h=HF=d(F,D) et ainsi H:(h0) et M=(hy) .


MCMF=ed(M,D)MF=eMMMF2=e2MM2 car des normes sont positivesx2+y2=e2((x+h)2+02)x2+y2=e2(x2+2xh+h2)x2(1e2)+y22e2hxe2h2


On note classiquement p=eh que l'on appelle le paramètre de la conique C et avec cette notation on a obtenu C:x2(1e2)+y22epxp2=0Notez que cette équation se réfère à des coordonnées dans le repère focal. Il faut la lire sous la forme : si un point M est de coordonnées (xy) dans le repère focal, alors MCx2(1e2)+y22epxp2=0 .
I.1.4 Intersection avec l'axe focal
Soit C une conique d'axe D , de foyer F et d'excentricité e .
  1. Si C est une parabole (ie. e=1 ), alors il existe un unique point d'intersection entre l'axe focal et C appelé sommet de la parabole. Ce sommet est de coordonnées (HF20)=(h20)=(p20) dans le repère focal.
  2. Si C n'est pas une parabole, alors il existe exactement deux points d'intersection entre l'axe focal et C appelés sommets de la conique.
Preuve
On cherche les point M à la fois sur l'axe focal et sur C . Ainsi ils sont de coordonnées (toujours dans le repère focal) (x0) et vérifient l'équation précédente
  1. Cas e=1 . L'équation vérifiée devient 0+022pxp2=1 et la seule solution est x=p2=h2 car p=eh=1×h .
  2. Cas e1 . L'équation devient cette fois x2(1e2)2epxp2=0 qui est bien de degré 2 car 1e21 ( rappelons ici que e>0 et donc e1 ).
    Le discriminant est 4e2p2+4(1e2)p2=4p2>0 et on obtient bien deux solutions distinctes (pour x , donc pour les points M correspondants également).
I.1.5 Milieu des sommets
Dans le cas e1 et avec les notations précédentes, le milieu des deux solutions est 2ep2(1e2)=ep1e2 ( avec les notations de 1ère, le milieu des deux racines réelles d'un trinôme est toujours b2a ) et donc le milieu des sommets est de coordonnées (ep1e20) .
I.1.6 Sommets
Lien géogébra : positions des sommets et de leur milieu Ω
On peut retenir que les sommets d'une ellipse sont positionnés de part et d'autre du foyer, d'un même côté de la directrice. Les sommets d'une hyperbole sont positionnés de chaque côté de la directrice et du même côté du foyer.

I.2 Équations réduites

I.2.1 Théorème (Équation réduite d'une parabole)
Soit C une parabole. Notons S son unique sommet.
En notant p=h=d(F,D) , l'équation réduite de C s'obtient dans le repère centré en S et dont les vecteurs de bases sont les mêmes que pour le repère focal. Dans ce repère C:y2=2px
Dans le repère au sommet, le foyer est de coordonnées (p20) et la directrice d'équation x=p2 .
Preuve
Soit M un point du plan. On note (xy) ses coordonnées dans le repère focal et (xy) ses coordonnées dans le repère centré au sommet.
On a donc FM=xı+yȷ et SM=xı+yȷ . Or FM=FS+SM=h2ı+xı+yȷ . Ainsi on obtient les relations ( changement de repère par translation ) {x=h2+xy=y et {x=x+h2y=yRemarquons qu'on a bien x=0x=h2
De plus, MCy22pxp2=0y2=2p(x+h2)(y)2=2px qui est exactement le résultat annoncé. Attention, avec les notations de l'énoncé, x,y se réfèrent aux coordonnées dans le repère au sommet et non aux coordonnées dans le repère focal.
I.2.2 Tracé
Nous sommes maintenant en mesure de tracer une parabole de directrice et foyer donnés, en notant que son équation dans le repère au sommet est également x=12py2 . L'astuce est ici de tourner votre feuille de π2 (ce qui change les positions usuelles des axes) et tracer une parabole comme en seconde.
Parabole, dans le repère au sommet
I.2.3 Théorème (Équation réduite d'une ellipse)
Soit C une ellipse (on a donc e<1 ). Notons Ω le milieu de ses deux sommets.
L'équation réduite de C est obtenue dans le repère centré en Ω et dont les vecteurs de bases sont les mêmes que le repère focal (on appelle repère central ce nouveau repère). Cette équation est de la forme C:x2a2+y2b2=1a,b sont deux réels strictement positifs vérifiant a>b .
Preuve
Commençons par poser M de coordonnées (xy) dans le repère focal et de coordonnées (xy) dans le repère central. Alors, on a {x=ep1e2+xy=y et {x=xep1e2y=y On a maintenant


MC(1e2)x2+y22epxp2=0(1e2)(x22ep1e2x)+y2=p2(1e2)((xep1e2)2(ep)2(1e2)2)+y2=p2 mise sous forme canonique (1e2)(x)2e2p21e2+y2=p2(1e2)(x)2+y2=p2+e2p21e2

Remarquons maintenant que 1e2>0 car 0<e<1 et il suffit maintenant de diviser l'équation obtenue par p2+e2p21e2=p21e2>0 pour obtenir une équation sous la forme voulue.
On a alors a=p1e2 et b=p1e2<a car 1e2]0,1[ et donc 1e2>1e2 .
I.2.4 Théorème (Équation réduite d'une hyperbole)
Soit C une hyperbole (on a donc e>1 ). Notons Ω le milieu de ses deux sommets.
L'équation réduite de C est également obtenue dans le repère central. Cette équation est de la forme C:x2a2y2b2=1a,b sont deux réels strictement positifs.
Preuve
Elle est tout à fait similaire à la preuve précédente, excepté que cette fois 1e2<0 .
On trouve a=pe21 et b=pe21 et les positions relatives de a et b sont données par les positions relatives de e et 2 .
I.2.5 Sommets
Encore une fois, les sommets sont de coordonnées (±a0) .
I.2.6 Proposition
Une ellipse et une hyperbole sont des courbes symétriques par rapport à :
  1. chacun des axes du repère central
  2. leur centre
Preuve
Dans le repère central, le symétrique d'un point (xy) par rapport à Ω est de coordonnées (xy) .
De plus, en revenant à l'équation réduite de C (la conique étudiée ici : une ellipse ou une hyperbole), on constant immédiatement que (xy)C(xy)C ce qui prouve que C est bien symétrique par rapport à Ω .
On prouve de même les symétries par rapport aux axes.
I.2.7 Conséquence
Le point F , symétrique de F par rapport à Ω est également un foyer de C associé à la directrice D (la droite symétrique de D par rapport à Ω ).
Pour ce couple de foyer/directrice, la convention pour le repère focal est de prendre ı=HFHF .

I.3 Tracé des coniques

I.3.1 Proposition (Paramétrisations des coniques)

Considérons l'ellipse E:x2a2+y2b2=1 et l'hyperbole H:x2a2y2b2=1 .
  1. E est le support de la courbe paramétrée fE:{RR2t(acostbsint) .
  2. La demi hyperbole H+=H{(x,y)R2| x0} est le support de la courbe fH:{RR2t(achtbsht)

D'après la proposition I.2.6 , l'autre demi-hyperbole s'obtient par symétrie par rapport à (Oy) .
Preuve
Il s'agit de paramétrer ces courbes implicites.
Soit M=(xy)
  1. ME ssi (xa)2+(xb)2=1 ssi il existe tR tel que xa=cost et yb=sint ssi M est un point du support de fE .
  2. Montrons d'abord un résultat intermédiaire.
    Soient αR+ et βR tels que α2β2=1 . Comme sh:RR est strictement croissante elle est injective. De plus, limsh= et lim+sh=+ et que sh est continue, sh(R)=R et donc sh réalise une bijection de R dans R .
  3. Ainsi on peut poser tR tel que β=sh(t) . Alors α2=1+β2=1+sh2(t)=ch2(t) . Comme α0 et ch(t)0 , on a α=ch(t) .
    Il suffit maintenant d'appliquer ce résultat pour obtenir un raisonnement similaire au point 1).
I.3.2 Tracé de l'ellipse

On connaît déjà des symétries de l'ellipse,
que l'on peut retrouver par étude de la courbe paramétrée. Dressons les tableaux pour fE paramétrant notre ellipse. Aucune étude n'est nécessaire, car les fonctions sont des fonctions usuelles.
t0π2
x(t)0
x(t)a0
y(t)0b
y(t)+0

Nous sommes maintenant en mesure de tracer l'ellipse.
I.3.3 Tracé de l'hyperbole
Les variations ne présentent pas de difficultés particulières.
t0+
x(t)0+
x(t)a+
y(t)0+
y(t)+
On remarque, comme prévu une tangente verticale en t=0 (dirigée par (0α>0) ).
Étudions la branche infinie en + .
  • On a deux limites infinies. ce qui élimine les asymptotes verticale et horizontale
  • y(t)x(t)+betaet=baR . on est dans le cas 2c
  • Pour t0 , y(t)bax(t)==2bet+0 .
    On en déduit que l'hyperbole admet la droite d'équation y=bax comme asymptote oblique.
I.3.4 Placer les foyers et directrices
On peut prouver facilement, avec les notations des équations réduites et en notant c=ΩF la distance du centre à un foyer : e=ca et D:x=±ae=±a2c Pour l'ellipse, on a a2=b2+c2 et pour l'hyperbole c2=a2+b2 . Lien géogébra : Construction de l'hyperbole Lien géogébra : Construction de l'ellipse, faire varier a

I.4 Études des courbes implicites

I.4.1 Définition
On dit qu'une courbe C du plan est définie par une équation implicite si elle est donnée par une équation de la forme C:f(x,y)=0 pour une certaine fonction f de classe C1 .
Dans ce cas les points de C sont les points M du plan de coordonnées (xy) qui vérifient f(x,y)=0 .
I.4.2 Exemple
Les ellipses et hyperboles que nous venons d'étudier sont des courbes définies par une équation implicite.
On ne peut pas isoler x ou y de ces équations, contrairement aux équations réduites de paraboles par exemple, ou aux courbes représentatives de fonctions usuelles.
I.4.3 Théorème
Soit C une courbe du plan définie par une équation implicite C:f(x,y)=0 où la fonction f est C1 .
Soit M0=(x0y0) un point de C .
  1. On dit que M0 est un point régulier de C ssi gradf(x0,y0)0 .
  2. Si M0 est un point régulier de C , alors la tangente à C au point M0 est la droite passant par M0 et normale à gradf(x0,y0) .
Preuve
Dans le cas où gradf(x0,y0)0 , on admet qu'il existe un paramétrage de la courbe C (au moins au voisinage de M0 ) de classe C1 .
On note ϕ:t(u(t),v(t)) ce paramétrage et I l'intervalle de définition de ϕ .
Alors tI f(u(t),v(t))=0 . Par composition, fϕ est dérivable sur I et en dérivant : u(t)fx(ϕ(t))+v(t)fy(ϕ(t))=0 Ainsi gradf(M0)ϕ(t0) et ϕ(t0) dirige la tangente en M0 .
Remarque : l'existence du paramétrage utilisé ici est équivalent au fait que f est localement bijective autour de M0 . On peut faire le lien avec les fonctions numériques : lorsque f(x0)0 , f est bijective autour de x0 (et sa réciproque est dérivable, voir le cours de sup).
I.4.4 Proposition (Tangentes à une ellipse)
On considère une ellipse E:x2a2+y2b2=1 (les coordonnées sont donc données dans le repère central).
Soit M0=(x0y0)E . Alors la tangente à E en M0 est la droite d'équation xx0a2+yy0b2=1
Preuve
Posons f:(x,y)x2a2+y2b21 de telle sorte que C:f(x,y)=0 .
Alors f est de classe C1 par rapport à chacune de ses deux variables et on trouve gradf(x0,y0)=(2x0a2,2y0b2) .
Comme M0(0,0) (car le centre n'est pas sur l'ellipse), M0 est un point régulier et on connaît un vecteur normal à la tangente cherchée. Notons T0 cette tangente.
On a maintenant, pour M=(xy)R2 :


MT0M0Mgradf(x0,y0)(xx0)2x0a2+(yy0)2y0b2=0 par calcul du produit scalairexx0a2+yy0b2(x02a2+y02b2)=0 en divisant par 2xx0a2+yy0b2=1 car M0C

I.4.5 Tangentes particulières
Aux points de coordonnées (±a0) les tangentes sont verticales et aux points de coordonnées (0±b) elles sont horizontales.
I.4.6 Proposition (Tangentes à une hyperbole)
On considère une hyperbole H:x2a2y2b2=1 .
Soit M0=(x0y0)H . Alors la tangente à H en M0 est la droite d'équation xx0a2yy0b2=1
Preuve
Tout à fait similaire.
I.4.7 Tangentes aux sommets
Les tangentes aux sommets d'une hyperbole (de coordonnées (±a0) ) sont verticales également.

II Équation de coniques, réduction

Changement de repère, rappel
On se place dans R2 (par exemple) et on considère une base B=(u,v) Ainsi que P=MatBc(B) la matrice de passage de la base canonique à B ( dont les colonnes sont u et v si ces vecteurs étaient notés sous forme de colonne ).
Notons X=(xy) et X=(xy) les coordonnées de X dans le repère (O,u,v) .
Alors X=PX et X=P1X

II.1 Équation de conique

II.1.1 Définition

Une courbe C de R2 est dite de type conique si C est l'ensemble des points M:(x,y) vérifiant une équation de la forme ax2+bxy+cy2+dx+ey+f=0(a,b,c)R3{(0,0,0)} et d,e,fR .
II.1.2 Exemple
Les cercles sont des cas particuliers de coniques.
II.1.3 Définition

Soient a,b,p>0 . On rappelle que les équations réduites des coniques sont de la forme :
  • x2a2+y2b2=1 (ellipse)
  • x2a2y2b2=1 (hyperbole)
  • y2=2px (parabole)
L'axe focal est, dans chaque cas :
  • (Ox) si a>b et (Oy) si a<b . Le cas a=b est en fait le cas du cercle qui n'est pas une conique (un cercle n'a pas d'excentricité).
  • (Ox)
  • (Ox)
II.1.4 Tracé
Rappelons les tracés obtenus dans l'épisode précédent.
Ellipse dans le repère central, cas a>b
hyperbole dans le repère central
Parabole, dans le repère au sommet

II.2 Réduction d'une conique

II.2.1 Écriture matricielle
Fixons les coefficients d'une équation de type conique.
On pose X=(xy) et A=(ab2b2c) . Alors XTAX=ax2+bxy+cy2 . Ainsi en posant en plus L=(de) , on obtient :
ax2+bxy+cy2+dx+ey+f=0XTAX+LX+f=0 Le but est maintenant de diagonaliser A , ce qui fait disparaître le terme ``rectangle'' en xy .
D'après le théorème spectral, on peut toujours trouver une base orthonormée directe dans laquelle l'équation n'a plus de terme en xy .
II.2.2 Après rotation
Comme A est symétrique réelle, on peut la diagonaliser dans une base orthonormée directe. Notons λ,μ ses valeurs propres. On suppose λμ (sinon, A était déjà diagonale, les homothétie ne changent pas de matrice par changement de base). Notons P la matrice de passage (qui diagonalise A ).
Posons X=P1X=PTX ie X=PX , les coordonnées de X dans la nouvelle base.
XTAX+LX+f=0(PX)TAPX+LPX+f=0TXDX+(LP)X+f=0λx2+μy2+dx+ey+f=0LP=(de) .
  1. Si λ=0 et μ0 , on obtient (mise sous forme canonique) soit une parabole soit une réunion de droites.
  2. Si λ0 et μ0 , on passe sous forme canonique (pour x et y , attention à bien factoriser par λ et μ ) pour obtenir soit une équation d'ellipse soit une équation d'hyperbole (au moins pour le membre de gauche), après changement de repère par translation (la mise sous forme canonique donne les coordonnées du centre, comme pour les cercles).
    Suivant la valeur de la constante, on peut obtenir un seul point, l'ensemble vide ou deux droites sécantes.
II.2.3 Proposition

Soit C:ax2+bxy+cx2+dx+ey+f=0 une courbe du plan.
Posons A=(ab2b2c) et X=(xy) .
  • Le signe des valeurs propres de A détermine le type de la conique :
    deux valeurs propres de même signe strict pour une ellipse, une valeur propre nulle
    pour une parabole.
  • Pour obtenir une équation réduite, commencer par diagonaliser A dans une base
    orthonormée directe (ce qui traduit un changement de repère par rotation) puis
    effectuer un changement de repère par translation après mise sous forme canonique.
II.2.4 Exemple
Tracer les coniques 3x2+4xy+3y2=±1 .
On pose A=(3223) . Alors pour X=(xy)R2 on a XTAX=3x2+4xy+3y2 .
De plus, A est symétrique réelle donc est diagonalisable dans Mn(R) et ses espaces propres sont orthogonaux. Or pour xRχA(x)=x2Tr(A)x+det(A)=x26x+5 Ainsi les valeurs propres de A sont 1 et 5.
Après calcul, E1(A)=Vect(11) et comme les espaces propres de A sont orthogonaux, E5(A)=Vect(11) . Considérons la base orthonormée directe de vecteur propres de A , B=(u,v)=(12(11),12(11)) . On pose P=12(1111)SO2(R) et X=(xy) tel que X=PX , c'est-à-dire que X est la colonne des coordonnées de X dans la base B .
En notant D=(1005)
On a alors XTAX=XTPDPTX=(X)TDX=(x)2+5(y)2 .

Dans le repère R=(O,u,v) , l'équation étudiée devient (x)2+5(y)2=±1 . Il y a deux cas
  • L'équation (x)2+5(y)2=1 n'a pas de solution réelle, donc l'ensemble étudié est vide.
  • L'ensemble des solutions de (x)2+5(y)2=1 est une ellipse que nous allons tracer.
    On commence par tracer le nouveau repère, dont on a donné des vecteurs directeurs des axes, puis on trace l'ellipse dans ce nouveau repère. Avec les notations des équations réduites de ce cours, on a a=1 et b=15 .
    Ellipse d'équation 3x2+4xy+3y2=1
II.2.5 Exemple
Tracer x24xy2y2+2x4y=α suivant les valeurs de α .
Posons la matrice est A=(1222) . det(A)<0 , on obtient une conique de type hyperbole (deux racines de signe stricts opposés). Les valeurs propres sont les racines de X2+X6 qui sont 2 et 3 .
E2=Vect(21) et E3=Vect(12) . On pose P=15(2112)=MatBc(u,v) . L'équation dans le nouveau repère devient 2x23y2+2(2x+y5)4x+2y5=α c'est à dire


2x23y2+85x65y=α2(x+25)2853(y+15)2+35=α2(x+325)23(y+15)2=α+1


On pose Ω de coordonnées (2515) dans le nouveau repère ( ce qui donne P(2515)=(10) dans le repère canonique ) et (u,v) les deux colonnes de la matrices P dans l'ordre. Alors dans le repère R=(Ω,u,v) (on note x,y les coordonnées) l'équation devient 2(x)23(y)2=α+1
  • Cas α=1 : l'équation devient y=±23x . La conique est en fait une réunion de deux droites.
  • Cas α>1 : l'équation devient (2α+1)2(x)2(3α+1)2(y)2=1 et on obtient une équation réduite d'hyperbole dont les asymptotes sont d'équations y=±23obtenu comme valeur de ba , les α+1 se simplifient
  • Cas α<1 : cette fois l'équation devient (3α1)2(y)2(2α1)2(x)2=1 .
    L'équation n'est pas réduite, mais il suffit d'échanger le rôle des axes pour tracer.

On obtient une hyperbole ou la réunion de deux droites suivant la valeur de α .
Cas α=0 en bleu, α=3 en rouge
Lien géogébra : pour animer les valeurs de α .
II.2.6 Gradient
Prenons une équation de conique C:f(x,y)=0 .
Si C est une ellipse ou une hyperbole, alors f possède un unique point critique situé au centre de symétrie. On le voit facilement sur les équations réduites.