Chargement en cours
Si vous cliquez sur une référence, la définition ou le théorème apparaitra ici
Chapitre 3 : Courbes paramétrées


Dans tout ce cours, I désigne un intervalle non vide et non réduit à un point.

I Fonctions à valeurs dans Rn


En pratique, n=2 ou 3 , mais cette distinction n'est pas vraiment nécessaire dans ce qui va suivre.

I.1 Norme, distance

I.1.1 Définition

Si X,YRn , sont de coordonnées (xi)i1,p et (yi)i1,n , alors le produit scalaire (canonique) de X et Y (noté <X,Y> ou (X|Y) ) est <X,Y>=i=1nxiyi La norme de X est donnée par X=<X,X>=i=1nxi2 et la distance de X à Y est XY . On note cette dernière d(X,Y) .
I.1.2 Proposition
  1. Le produit scalaire est symétrique ( <X,Y>=<Y,X> ), bilinéaire, positif ( <X,X>≥0 )
  2. La norme vérifie :
    • X=0X=0
    • λR λX=|λ|X
    • X+YX+Y
    • |XY|X±Y
    • Pour (αi)i1,pRp et (Xi)(Rn)p i=1pαiXii=1p|αi|Xi

    Les trois dernières propriétés sont appelées inégalité triangulaire

I.2 Continuité, dérivabilité

I.2.1 Définition

Soit f:IRn une fonction, aI et bRn . On dit que f admet b comme limite en a (notations habituelles) ssi ϵ>0α>0tI |ta|αf(t)bϵ
Dans le cas où b existe, elle est unique et vaut f(a) . On dit alors que f est continue en a .
f est dite continue sur I si elle est continue en tout point a de I .
I.2.2 Proposition

Soit f:IRn , f=(f1fn) (les fonctionsf1,,fn sont appelées applications coordonnées). Soit b=(b1bn)Rn et aI . limtaf(t)=bi1,n limtafi(t)=bi
Preuve
Pour tI et i1,n , on a |fi(t)bi|f(t)b (avec égalité ssi toutes les autres coordonnées de f(t)b sont nulles). Or f(t)tabf(t)bta0 .
Ainsi SI f(t)tab ALORS fi(t)tabi .
Réciproquement, observons que f(t)b=i=1n(fi(t)bi)2 . Par compositions, somme puis composition (trouver les fonctions), si tous les fi(t)bi tendent vers 0 alors f(t)bta0 .
I.2.3 Remarque
On retrouve le fait (connu) que la continuité des fonctions à valeurs complexes est équivalente à celles des parties réelle et imaginaire. De manière plus générale, f est continue ssi toutes ses applications coordonnées sont continues.
I.2.4 Définition (Dérivabilité)
La définition de la dérivabilité (tout court, à gauche ou à droite) est mot pour mot la même que pour des fonctions à valeurs réelles. Seule change la définition du symbole lim utilisé. Remarquons que les quotients du type f(t)f(a)ta sont bien définis car 1ta est un réel (ce quotient est bien définit dès que f est à valeurs dans un Rev : on doit pouvoir faire des produits par des réels et une soustraction sur les valeurs de f ).
Quand f est dérivable sur I , la fonction dérivée f est à valeurs dans Rn .
I.2.5 Cinématique
Si la fonction f étudiée représente les coordonnées d'un mobile au cours du temps, alors f est le vecteur vitesse du mouvement.
I.2.6 Proposition
f:IRn est dérivable (en un point ou sur I ) ssi ses fonctions coordonnées f1,,fn le sont et on a alors f=(f1fn) . f est alors continue.
I.2.7 Exemple
t(cos(t)sin(t)) est dérivable sur R . Reconnaître la fonction à valeurs complexes associée.
I.2.8 Proposition

L'application D:ff est linéaire de D(I,Rn) dans (Rn)I ie pour f,g:IRn dérivables et α,βR , (αf+βg)=αf+βg .
Preuve
Le vérifier sur chaque coordonnée.
I.2.9 Proposition

Soient f,gD(I,Rn) et uD(I,R),vD(J,I) ( v est à valeurs dans I ).
  1. u×f est dérivable et (uf)=uf+uf .
  2. Si u ne s'annule pas 1uf est dérivable et (1uf)=1u2(ufuf)
  3. fv est dérivable sur J et (fv)=v×fv
  4. <f,g> est dérivable et (<f,g>)=<f,g>+<f,g>
  5. (cas n=3 ) fg est dérivable et (fg)=fg+fg .
  6. (cas n=2 ) det(f,g) est dérivable et (det(f,g))=det(f,g)+det(f,g) .
I.2.10 Exemple
Soit f:IRn dérivable. Etudier la dérivabilité et la dérivée de f .

I.3 Taylor-Young

I.3.1 Dérivées d'ordre supérieur
On peut étendre de manière similaire (en reprenant les même définitions, puis on constate qu'il suffit de vérifier la propriété sur les fonctions coordonnées) les notions de dérivées d'ordre k , de classe Ck pour les fonctions à valeurs dans Rn .
I.3.2 Combinaison linéaire, produit
Les formules de dérivée k -ième usuelles s'appliquent encore (avec les même preuve) dans le cas d'une combinaison de fonctions Dk(I,Rn) et dans le cas du produit ufuDk(I,R) et fDk(I,Rn) (l'idée est qu'il faut s'assurer que les opérations en jeu possèdent un sens : pas de produit de vecteur, on ne somme pas un nombre et un vecteur...)
I.3.3 oa(1)
Dans la suite du chapitre, la notation oa(1) représente une fonction (à valeurs dans Rn ) dont la limite en a est (00) . Il s'agit donc d'une fonction à valeurs dans Rn dont toutes les coordonnées sont des oa(1) (celui que l'on connaissait). Plus généralement si g est à valeurs réelles, oa(g) sera une fonction vectorielle dont toutes les coordonnées sont des oa(g) au sens habituel.
I.3.4 Théorème (Taylor-Young)

Soit fCp(I,Rn) et aI Alors f(t)=f(a)+(ta)f(a)vitesse+(ta)22!f(a)accélération++(ta)pp!f(p)(a)+(ta)poa(1)

II Etude de courbes

II.1 Courbes dans R2

II.1.1 Définition

Une courbe paramétrée de classe Ck dans R2 est une fonction f:{IR2tM(t) . Le support de la courbe est f(I) (l'ensemble des points M(t) , ou encore la trajectoire du point M ) .
II.1.2 Exemple
Quel est le support de la courbe t(cos(t)sin(t)) définie sur [π,π] ? Remarquer que la variable t n'apparaît pas graphiquement.
On note souvent M(t)=(x(t)y(t)) . Le but n'est pas de tracer la courbe représentative des fonctions x et y mais bien la trajectoire du mobile dont on connaît les coordonnées en fonction du temps.
II.1.3 Définition

Soit f une courbe C1(I,R2) et t0I . Si f(t0)0 , on dit que le point t0 est régulier, sinon on dit qu'il est singulier. Si tous les points de f sont régulier, f est dite régulière.
II.1.4 Courbes représentatives
Soit ϕ:IR une fonction C1 (numérique). On considère la courbe f:t(tϕ(t)) .
Le support de f est alors {(tϕ(t))| tI} , c'est à dire la courbe représentative de la fonction ϕ ! De plus, f est régulière.
Question subsidiaire : que dire de la courbe paramétrée g:t(ϕ(t)t) ?

II.2 Domaine d'étude


Très souvent, il faudra calculer I . Tout comme pour les fonctions numériques paires, impaires ou périodiques, on peut parfois réduire l'étude à un intervalle plus petit. Ceci correspond à une certaine symétrie du support de la courbe.
II.2.1 Résumé des symétries connues
Notons M:(xy) et M un autre point.
Coordonnées de MM est le
(xy)symétrique de M par rapport à (Oy)
(xy)symétrique de M par rapport à (Ox)
(xy)symétrique de M par rapport à au point O
(yx)symétrique de M par rapport à D:y=x
(yx)symétrique de M par rapport à D:y=x
(xy)+(ab)translaté de M par le vecteur u=(ab)
En règle générale, un schéma représentant les points M et M' permet de retrouver la symétrie.
II.2.2 Réduction du domaine d'étude
Notons M(t) un point de la courbe f:DR2 . Le principe de la réduction de domaine d'étude est de calculer les coordonnées de M(ϕ(t)) pour une fonction ϕ bien choisie de telle manière que M(ϕ(t)) est l'un des symétrique vu au point précédent. Si c'est le cas, on peut réduire le domaine d'étude puis compléter le tracer par la symétrie trouvée.
Donnons une liste non exhaustive des transformations classiques ϕ .
Forme de DPoint à calculerDomaine réduit
QuelconqueM(t+T)sur une période, souvent D[T2,T2]
centré en 0M(t)D[0,+[
[0,a]M(at)[0,a2]
]0,+[M(1t)]0,1]
II.2.3 Exemple
Donnons un domaine d'étude de f:t(cos(t)sin(2t))=M(t) .
f est définie sur R . Soit tR .
  • M(t+2π)=M(t) ( ce n'est même pas une transformation, on retrouve exactement le même point ).
  • Ainsi on peut étudier f sur [π,π] pour obtenir le support complet.
  • M(t)=(cos(t)sin(2t)) est le symétrique de M par rapport à (Ox) . Ainsi on étudie f sur [0,π] et on complétera le tracé par symétrie par rapport à (Ox) .
  • M(πt)=(cos(t)sin(2π2t))=(cos(t)sin(2t)) est le symétrique de M par rapport à O . On étudie f par sur [0,π2] .
  • Le calcul de M(π2t) n'aboutit par à une des formes connues. On arrête la réduction de domaine.

II.3 Tangentes, variations


Maintenant que nous disposons d'un domaine d'étude raisonnable, il nous faut tracer l'allure du support. Pour cela nous allons déterminer si la courbe se ``dirige'' vers la gauche ou la droite ( x est décroissante ou croissante), vers le haut ou le bas (variations de y ).
II.3.1 Etude des variations
Il s'agit là simplement de donner un tableau de variations complet pour x et y , tout en notant les points d'annulation des dérivées (on repère ainsi les éventuels points singuliers).
II.3.2 Cordes
La corde passant par les points (distincts) M(t) et M(a) est dirigée par le vecteur unitaire M(a)M(t)M(a)M(t)
II.3.3 Définition

Soit f:IR2 une courbe paramétrée et t0I . On dit que f possède une demi tangente à gauche (resp. à droite) en t0 ssi limtt0f(t)f(t0)f(t)f(t0) existe (resp. limite à droite). Notons u et u+ ces limites quand elles existent.
La demi-tangente à gauche de f en t0 est alors f(t0)+Vect(u) et la demi-tangente à droite est f(t0)+Vect(u+) , c'est à dire les droites passant par le point f(t0) est dirigées par les vecteurs u et u+ . Si ces droites sont confondues ( u et u+ sont colinéaires) alors la tangente à f en t0 est définie comme étant cette même droite.
II.3.4 Théorème
Si t0 est un point régulier de la courbe f alors f possède une tangente en t0 dirigée par f(t0) .
Preuve
D'après le théorème de Taylor-Young, et par continuité de la norme, f(t)f(t0)t0|tt0|f(t0)0 . Ainsi f(t)f(t0)f(t)f(t0)t01f(t0)f(t)f(t0)|tt0|t0±f(t0)f(t0) .
II.3.5 Exemple
Reprenons f:t(cos(t)sin(2t))=(x(t)y(t)) .
f est clairement dérivable sur [0,π2] car ses deux fonctions coordonnées le sont. De plus, pour t[0,pi2] , on a x(t)=sin(t) et y(t)=2cos(2t) On en déduit le tableau de variations.
t0π4π2
x(t)0
x(t)1220
y(t)010
y(t)+0

On remarque qu'en t=0 , la tangente est dirigée par f(0)=(02) : elle est verticale. De plus, en t=π4 la tangente est dirigée par f(π4)=(220) : elle est horizontale.
Finalement, en t=π2 , la tangente est dirigée par f(π2)=(12) .

II.4 Tracé

II.4.1 Méthode
  1. Placer tous les points étudiés dans la phase précédente, ainsi que les tangentes en ces points.
  2. Tracer la courbe passant par ces points, tangente à ses tangentes. Le tracé doit respecter les variations.
  3. Effectuer les symétries dans l'ordre inverse de leur découverte.
II.4.2 Exemple
Toujours pour la courbe f:t(cos(t)sin(2t)) . On commence par tracer sur l'intervalle [0,π2] .

On place ensuite les symétrique des 3 points et 3 tangentes par rapport à O pour obtenir le tracé sur [0,π] (partie noire + rouge sur la figure). Ensuite on place les symétriques par rapport à (Ox) des 5 points et 5 tangentes pour obtenir le tracé final sur [π,π] .

II.5 Étude en un point


Le cadre ici est d'étudier plus particulièrement l'allure de la courbe au voisinage du point M(t0)t0 est fixé. En particulier, on pourra trouver la tangente dans les cas des points singuliers.
II.5.1 Continuer à dériver
Le raisonnement du théorème II.3.4 s'étend sans difficulté cas le cas où f(t0)=0 mais f(p)(t0)0 pour un p>1 (que l'on prend le plus petit possible). Allons plus loin et trouvons de plus q>p le plus petit entier tel que up=f(p)(t0),uq=f(q)(t0) est libre.
Alors dans le repère R=(M(t0),up,uq) , les coordonnées de M(t) (notées α(t) et β(t) ) vérifient {α(t)=(tt0)pp!+ot0((tt0)p)β(t)=(tt0)qq!+ot0((tt0)q) c'est à dire que la courbe ``suit'' les directions d'abord de sa tangente (de direction up ) puis de uq .
Plus précisément, dans R on a plus sieurs cas :
  • Si p est pair, alors α ne change pas de signe et donc on reste toujours du même côté de l'axe dirigé par uq .
  • Si q est pair, alors β ne change pas de signe et donc la courbe reste toujours du même côté de sa tangente (qui est l'axe dirigé par up ).
  • on adapte les raisonnements dans les cas impairs pour trouver les 4 cas du points suivant.
II.5.2 Cas général
Suivant la parité de p et q on obtient les 4 cas de la figure II.5.2 .
Étude locale
p impair correspond à la première ligne, p paire à la seconde.
q pair correspond aux cas 1 et 4 (sur la diagonale).
II.5.3 Méthode
Pour étudier l'allure d'une courbe au voisinage d'un point de paramètre t0 (par exemple un point singulier).
  1. Trouver le pus petit entier p tel que f(p)(t0)0 . C'est un vecteur directeur de la tangente.
  2. Trouver le plus petit entier q>p tel que f(q)(t0) n'est pas colinéaire à f(p)(t0) ( on peut utiliser un déterminant ) pour conclure sur l'allure.
II.5.4 Cas p=1, q=2
La vitesse et l'accélération ne sont pas colinéaires. C'est le cas le plus classique. Le point est dit birégulier . Dans ce cas la vitesse donne la direction de la tangente et l'accélération le sens de ``courbure''.
II.5.5 En pratique
On peut tout à fait utiliser un développement limité de x et y pour obtenir des vecteurs proportionnels aux dérivées successives.
II.5.6 Exemple
Etudier la tangente au point de paramètre 0 de t(ch(t)t3)=(x(t)y(t)) .
x et y sont des fonctions de classe C . Deux méthodes pour étudier l'allure de la courbe en t=0 .
  1. On a x(0)=y(0)=0 et donc il s'agit d'un point singulier. De plus x(0)=1 et y(0)=0 . Ainsi f(0)=(10) dirige la tangente au point de paramètre 0 . On a ici p = 2 .
    Pour finir, x(3)(0)=0 et y(3)(0)=6 et donc f(3)(0) n'est pas colinéaire à f(0) . C'est à dire que q = 3 . On a donc ici un point de rebroussement de première espèce.
  2. Donnons des développements limités des fonctions x et y .


    x(t)=1+0t+12t2+0t3+o0(t3)y(t)=0+0t+0t2+1t3+o0(t3)


    Ainsi, comme f est de classe C3 au moins, on a f(0)=(00) ( la colonne en facteur de t ), 12!f(0)=(120) ( la colonne en facteur de t2 ) et 13!=(01) ( facteur de t3 ) et on conclut comme dans la méthode précédente.
II.5.7 Exercice
Trouver en fonction de kR les éventuels points singuliers de t(cos(t)+2kcos(t2)sin(t))

II.6 Branches infinies

II.6.1 Définition

Soit f:IR2 une courbe paramétrée et aI¯ . On dit que f possède une branche infinie au voisinage de a si limtax(t) et limtay(t) existent et qu'on est dans l'un des cas suivant
  1. Une des limite est infinie et l'autre finie : on obtient une asymptote qui est horizontale (lorsque seulement y tend vers l'infini) ou verticale (lorsque seulement x tend vers l'infini).
  2. Ces deux limites sont infinies.
    1. Si limtay(t)x(t)=0 alors on dit que f possède une branche parabolique de direction (Ox) .
    2. Si limtay(t)x(t)=± alors on dit que f possède une branche parabolique de direction (Oy) .
    3. Si limtay(t)x(t)=αR est un réel non nul , il y a deux cas
      1. si limtay(t)αx(t)=βR alors on dit que la droite D:y=αx+β est asymptote à f .

      2. sinon on dit que f admet une branche parabolique de pente α .

II.6.2 Illustration
Asymptotes
Branches paraboliques
Asymptote et branche parabolique obliques
II.6.3 Exemple
Etudier les branches infinies de x(t)=t2t1,y(t)=tt21 .
Passons sur l'étude des variations et des limites qui ne présente pas de difficulté particulières. On trouve le tableau suivant.
t1012+
x(t)++00+
x(t)12120+4+
y(t)0+0+230
y(t)
  • Lorsque t on a x(t)t+ et y(t)0 .
    Ainsi on observe une asymptote horizontale d'équation y=0 lorsque t .
  • Le raisonnement et le résultat sont exactement les mêmes lorsque t+ .
  • Lorsque t1 on a x(t)t112 et y(t)t1± (suivant que la limite est calculée en 1 ou 1+ ).
    Ainsi, on observe une asymptote verticale d'équation x=12 lorsque t11 et lorsque t1+
  • Étudions la branche infinie lorsque t1 . On a cette fois x(t)t1++ et y(t)t1+ . Nous devons donc étudier l'éventuelle limite en 1+ de y(t)x(t) .
    Soit t>1 . Alors
    y(t)x(t)=t(t1)(t21)t2=1t(t+1)t112
    Remarquons que la limite est la même en 1+ et 1 . On trouve une limite finie α , étude de y(t)αx(t) .
    Maintenant
    y(t)12x(t)=2tt2(t+1)2(t21)=t(t2+t2)2(t1)(t+1)=t(t+2)2(t+1)t134
    On a factorisé le polynôme t2+t2 en remarquant que 1 est racine.
    Finalement, lorsque t1 on observe une asymptote oblique d'équation y=12x34 .

Sur le tracé qui suit, on a représenté la courbe en noir, l'asymptote verticale en rouge, l'asymptote horizontale en vert et l'asymptote oblique en bleu. Plusieurs remarques.
  • La partie de courbe pour t],1[ ressemble à une branche d'hyperbole.
  • Pour t]1,1[ , on repart du ``haut'' de l'asymptote verticale et on observe une tangente verticale à l'origine en t=0 . Le courbe ``repart'' ensuite vers le bas de l'asymptote oblique.
  • Pour t]1,+[ , la courbe ``arrive'' de l'asymptote oblique, puis on observe une antre tangente verticale en t=2 et enfin l'asymptote horizontale.
II.6.4 Exercice
Sur le tracé précédent, on observe un point double, par lequel la courbe passe deux fois. Chercher t1<t2 tels que M(t1)=M(t2) . D'après l'analyse du tracé, on doit trouver t1],1[ et t2]1,1[ .
Indication : faire apparaître la quantité t1t2 ou son opposé en facteur pour pouvoir simplifier

II.7 Plan d'une étude

On pose f:IR2 et on note x et y ses fonctions coordonnées.
  1. Souvent, l'intervalle de définition de f ne sera pas donné. il faut alors commencer l'étude par déterminer le domaine de définition de la courbe.
  2. Définir ensuite un domaine d'étude le plus restreint possible en utilisant les symétries des expressions pour x et y .
  3. Déterminer les variations et les limites de x et y , et on résume ces informations dans un tableau de variations.
  4. Exhiber les tangentes "intéressantes" ainsi que les points singuliers s'il y en a.
  5. Etudier les branches infinies éventuelles.
  6. Tracer la courbe en utilisant toutes les informations précédemment glanées.
  7. Repérer s'il y a des points multiples (par lesquels la courbe passe plusieurs fois) et les déterminer en trouvant t1,t2 tels que {x(t1)=x(t2)y(t1)=y(t2) .