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Chapitre 6 : Étude métrique des courbes paramétrées


Dans tout ce cours, I désigne un intervalle non vide et non réduit à un point.

I Etude métrique

I.1 Longueur d'une courbe

I.1.1 Notion intuitive de longueur
La longueur de la courbe entre les points de paramètres t et t+dt est f(t)dt = vitesse × temps. Si on intègre entre a et b , on trouve donc la longueur de la courbe entre les points de paramètres a et b .
I.1.2 Définition
Soient a,bI . On appelle longueur (algébrique) de fC1(I,R2) entre les points de paramètres a et b le réel abf(t)dt .
I.1.3 Exemple
  1. Calculer la longueur du cercle trigonométrique.
  2. Calculer la longueur de l'arc de la parabole y=x2 entre les abscisses 0 et 2.
  3. On considère la courbe paramétrée t(tt2) dont le support est cette parabole. En effet, M=(xy) vérifie y=x2 ssi il existe tR tel que x=t et y=x2=t2 . f est une courbe C1 et on a f:t(12t)
    La longueur l cherchée vaut donc l=021+4t2dt . On sait que xsh(x) est une bijection de R dans R .
    On veut poser une nouvelle variable u telle que 2t=sh(u) (qui est un changement de variable C1 et bijectif) ie t=12sh(u) . On pose α tel que 12sh(α)=2 ie shα=4 . On a de plus dt=12ch(u)du
    Alors l=0α1+sh2(u)12ch(u)du=120αch2(u)du car ch est positive et ch2=1+sh2 .
    Ainsi l=120αe2u+2+e2u4du=18[e2u2+2ue2u2]0α=e2α+4αe2α16
    Or on a eαeα=8 car sh(α)=4 . Ainsi (eα)28eα1=0 . En considérant que l'inconnue est eα , on trouve que le discriminant est 68=4×17 . Ainsi eα=8+2172=4+17 (l'autre racine du trinôme est strictement négative). On en déduit que α=ln(4+17) et e2α=8eα+1=33+817 . De plus, eα=eα8=174 et donc e2α=18eα=33817 .
    Finalement l=33+817+4ln(4+17)(33817)16=17+14ln(4+17) .
    On peut aisément vérifier en python
    importscipy.integrateassciimportnumpyasnpdeff(t):returnnp.sqrt(1+4*t**2)sci.quad(f,0,2)# valeur approchée de l'intégrale de f entre 0 et 2np.sqrt(17)+np.log(4+np.sqrt(17))/4
I.1.4 Exemple
Longueur de la cycloïde sur [π,π] définie par f:t(tsin(t)1cos(t)) . On trouve f(t)=2|sint2| en utilisant 1cost=2sin2t2 et sin(t)=2sint2cost2 .
Alors la longueur cherchée est ππ2|sint2|dt=40πsint2dt car t|sint2| est paire et t[0,π] sint20 .
On obtient donc 4[2cost2]0π=8 , qui la longueur d'une arche de cette cycloïde.

I.2 Abscisse curviligne


On considère maintenant fCk(I,R2) une courbe régulière (la vitesse ne s'annule pas), avec k1 .
I.2.1 Définition
Soit t0I . On appelle abscisse curviligne de f d'origine t0 la fonction s:{IRtt0tf(u)du .
A retenir :dsdt=f et lorsque cela a du sens, dtds=1f .
I.2.2 Remarque
L'information connue a priori sur s est la dérivée : dsdt=f . Elle ne dépend pas de l'origine choisie. Dans la suite on supposera choisie une origine.
I.2.3 Proposition
On considère une courbe régulière f de classe Ck .
L'abscisse curviligne d'origine t0 est une bijection Ck dont la réciproque est Ck . Interprétation : on peut, dans le cas d'une courbe régulière, repérer un point de la trajectoire non plus par l'instant où on y passe mais par la distance (algébrique) à l'origine fixée. En effet tout point est à une distance donnée (surjectivité) et à une distance donnée correspond un seul point (injectivité). De plus, on ne change pas la classe Ck de la courbe paramétrée si on choisi d'utiliser l'abscisse curviligne d'origine t0 pour paramétrer (repérer les points).
Preuve
Rappelons que l'application N:(x,y)x2+y2 est de classe C sur R2{(0,0)} .
Ainsi g:tf(t) est de classe Ck1 sur I car f ne s'annule pas. On a même tI g(t)>0 .
De plus, s:tt0tg(u)du est la primitive de g qui s'annule en t0 et est donc de classe Ck sur I . Comme s=g>0 , s est strictement croissante et s:Is(I) est bien une bijection.
Comme s ne s'annule pas, s1 est également de classe Ck . Pour mémoire, on a xs(I) (s1)(x)=1s(s1(x)) .
I.2.4 Paramétrage par l'abscisse curviligne
Notons J=s(I) . Le résultat précédent permet de définir une nouvelle courbe de même support g:{JR2uf(s1(u)) . On a en fait changé la manière de parcourir la même trajectoire, et on obtient immédiatement dgdu=1 (paramétrage normal). Remarquons que u=s(t)g(u)=f(t) .
I.2.5 Notation
La relation relation dgdu=1 est classiquement notée dfds=1 , pour indiquer que le paramétrage choisi est celui par l'abscisse curviligne. On a maintenant dfds=dfdtdtds=f×1f .
Si on paramètre f par s , on repère en fait les points de la trajectoire non plus par le temps de parcours, mais par la distance depuis l'origine. Il semble cohérent que le vecteur vitesse soit de norme 1.
I.2.6 Proposition
Pour une courbe régulière f , on a dfds=dfdtdtds=1fdfdt . C'est un vecteur directeur unitaire de la tangente pour chaque paramètre.

I.3 Repère de Frenet

I.3.1 Définition

Soit tI . On note T(t)=f(t)f(t) (vecteur unitaire tangent de f en t ) et N(t) (vecteur unitaire normal de f en t ) le vecteur unitaire directement orthogonal à T(t) . Le repère (f(t),T(t),N(t)) est appelé repère de Frenet de f en t .
I.3.2 Exemple
On considère la courbe f:{]0,2π[R2t(tsin(t)1cos(t)) (une arche de cycloïde).
Alors, pour t]0,π[ , on a f(t)=(1cos(t)sin(t)) et f(t)=|2sint2|=2sint2 .
Ainsi T(t)=(sint2cost2) . Ainsi N(t)=(cost2sint2) .
Ainsi, à l'instant t , le repère de Frénet est (M(t),T(t),N(t))M(t)=(tsin(t)1cos(t)) .
Lien géogébra : Lancer la lecture sur le paramètre t0 pour animer le lien
I.3.3 Théorème (Détermination angulaire)

Il existe une fonction αCk1(I,R) telle que tI T(t)=cos(α(t))ı+sin(α(t))ȷ. Ainsi α(t) est l'angle entre ı et T(t) .
Preuve
Hors programme.
On considère la fonction g:IC qui à t associe l'affixe de T(t) . On a T(t)=1 et donc |g(t)|=1 . il s'agit de montrer que tI g(t)=eiα(t) et que la fonction α est Ck1 . On sait que g est de classe Ck1 . On a gg¯=1 et en dérivant on obtient gg¯+gg¯=0 , c'est à dire que la fonction gg¯=gg (si |z|=1 alors z¯=1z ) est imaginaire pure. On fixe t0I . Soit θ:tit0tg(t)g(t)dt . Alors θ:IR et est de classe Ck1 On a alors (eiθ(t)g(t))=iθ(t)eiθ(t)g(t)eiθ(t)g(t)f2(t)=eθ(t)g2(t)(g(t)g(t)g(t)g(t))=0 Ainsi teiθ(t)g(t) est une fonction constante sur l'intervalle I . g(t)=Keiθ(t) avec g(t0)=K=eia car |g(t0)|=1 et donc g(t)=ei(a+θ(t)) et α=a+θCk1 convient !
I.3.4 Illustration
I.3.5 Proposition
  1. On a alors N(t)=sinα(t)ı+cosα(t)ȷ
  2. Comme T=dfds , on en déduit que dxds(=dxdt×dtds)=cosα et dyds=sinα.
I.3.6 Exemple
Déterminer la fonction tα(t) pour la courbe représentative de l'exponentielle.
On considère la courbe paramétrée associée f:t(tet) qui est une courbe C1 sur R dont la dérivée vaut f:t(1et)0 pour tout tR . Ainsi f est bien une courbe régulière.
Reprenons la définition de α . Pour cela il nous faut calculer le repère de Frénet en tout point. On a, pour tR , T(t)=11+e2t(1et) et donc N(t)=11+e2t(et1) .
On cherche α(t) tel que T(t)=cos(α(t))(10)+sin(α(t))(01) . On a donc cos(α(t))=11+e2t et sin(α(t))=et1+e2t .
Ainsi (et c'est cohérent avec le tracé), cos(α(t))>0 et sin(α(t))>0 . On peut prendre α(t)=arccos(11+e2t) ou α(t)=arcsin(et1+e2t) ou même, comme α]0,π2[ α(t)=arctan(et) .

I.4 Courbure

I.4.1 Définition
On appelle courbure la dérivée de la fonction α par rapport à s : γ=dαds Comme α est un angle, il n'a pas d'unité. γ s'exprime donc en m1 .
I.4.2 Interprétation
  1. Si γ>0 , c'est que la détermination angulaire croit, c'est à dire que la courbe tourne vers la gauche.
  2. Si γ<0 , c'est que la détermination angulaire décroît, c'est à dire que la courbe tourne vers la droite.
  3. Si γ est grand en valeur absolue, c'est que α change rapidement, c'est à dire que la courbe tourne "vite".
I.4.3 Théorème (Formules de Frenet)

On a dTds=γN et dNds=γT
Preuve
On a dTds=dTdαdαds=γN .
I.4.4 Exemple
Calculer l'expression du vecteur vitesse et du vecteur accélération en fonction de T,N,γ . On note v=f et v=f . Alors v=vT par définition de T .
De plus, a=dvdt=dvdtT+vdTdt=dvdtT+vdTdsdsdt=dvdtT+v2γN .
I.4.5 Exemple
  1. Courbure du cercle de centre O et de rayon R>0 . On trouve γ=1R (une fonction constante).
  2. Pour la cycloïde, sur ]π,π[ , on avait dsdt=12sint2 .
    Ainsi T=12sint2(1cos(t)sint)=(sint2cost2) .
    Donc N=(cost2sint2) .
    De plus, dTds=dsdtdTdt=12sint2(12cost212sint2) et donc γ(t)=14sint2 .
I.4.6 Dans le repère de Frenet
Si on calcule [T,dTds] (produit mixte, c'est le déterminant dans le plan qui ne dépend pas du ROND choisi pour le calculer), on obtient γ en prenant les coordonnées dans la base de Frenet.
Hors, T=1ff et dTds=dsdtdTdt=1f×((1f)f+1ff) .
Ainsi γ=[1ff,1f×((1f)f+1ff)]=[[1ff,[1f2f]=1f3[f,f] (linéarité + caractère alterné). Finalement γ=(dtds)3[dOMdt,d2OMdt2]
I.4.7 Exercice
Traduire cette formule en fonction des fonctions coordonnées x,y . Et si f est la courbe t(tϕ(t)) ?

II Enveloppe, développée

II.1 Courbe développée

II.1.1 Définition

Un point d'une courbe paramétrée est dit birégulier ssi les vecteurs vitesse et accélération en ce point ne sont pas colinéaires. On a donc (avec les notations classiques) les entiers p et q qui valent p=1 et q=2 .
II.1.2 Proposition

Pour une courbe C2 , le point de paramètre t est birégulier ssi γ(t)0 .
Preuve
Il s'agit juste d'une redite du calcul de γ(t)=1f(t)3[f(t),f(t)] .
II.1.3 Définition

Soit fC2(I,R2) une courbe birégulière (tous les points sont biréguliers). Le rayon de courbure au point t est R(t)=1γ(t) et le centre de courbure est le point C(t)=M(t)+R(t)N(t) ie MC=RN .
On peut évidemment repérer M par son abscisse curviligne et exprimer toutes les quantités en fonction de s .
II.1.4 Interprétation
Au point de paramètre t1I , le cercle tangent en T(t1) qui ``ressemble'' le plus à la courbe est le cercle centré en C(t1) et de rayon R(t1) . On l'appelle cercle de courbure en t1 .
II.1.5 Définition

Le lieu des centres de courbure d'une courbe s'appelle la courbe développée. C'est la courbe tC(t) .
II.1.6 Exemple
Prenons comme courbe l'ellipse f:t(2cos(t)sin(t))=(x(t)y(t))=M(t) sur [π,π] . Trouvons sa courbe développée.
f est de classe C2 . Soit t[π,π] . f(t)=(2sin(t)cos(t)) et donc
T(t)=14sin2(t)+cos2(t)(2sin(t)cos(t)) .
Trouvons γ .
On a dTds=1f(t)dTdt
Ainsi


dTds(t)=13sin2(t)+1(126cos(t)sin(t)(3sin2(t)+1)32(2sin(t)cos(t))+13sin2(t)+1(2cos(t)sin(t)))=1(3sin2(t)+1)2(3cos(t)sin(t)(2sin(t)cos(t))+(3sin2(t)+1)(2cos(t)sin(t)))=1(3sin2(t)+1)2(6cos(t)sin2(t)6sin2(t)cos(t)2cos(t)3cos2(t)sin(t)3sin3(t)sin(t))=1(3sin2(t)+1)2(2cos(t)4sin(t))=2(3sin2(t)+1)32N

Ainsi γ(t)=2(3sin2(t)+1)32 .
Maintenant, le centre de courbure vérifie C(t)=M(t)+1γ(t)N(t)=(2cos(t)sin(t))+3sin2(t)+12(cos(t)2sin(t))=(32cos(t)32cos(t)sin2(t)3sin3(t))=32(cos3(t)2sin3(t)) et on reconnaît une astroïde.
Lien géogébra : Animer t0 pour observer le centre de courbure le long de la développée, ainsi que les cercles de courbures
II.1.7 Exemple
Calculons la développée de la cycloïde (sur ]π,π[ , le reste s'obtenant par translation).
Ici M(t)=(tsin(t)1cos(t)) . De plus, R(t)=4sint2 et N(t)=(cost2sint2) .
Ainsi C(t)=(tsin(t)1cos(t))(2sint2(1cos(t)))=(t+sin(t)1+cos(t)) . On obtient une autre cycloïde.

II.2 Enveloppe

II.2.1 Définition

Soit (Dt)tI une famille de droite. On dit que (Dt)tI admet la courbe f:tM(t) comme enveloppe ssi pour tout tI on a
  1. M(t)Dt
  2. Dt est tangente à f en M(t) .
II.2.2 Mise en équation
On se donne un points A(t) et un vecteur directeur u(t) pour chaque droite Dt . Ainsi Dt={A(t)+λu(t)| λR}=A(t)+Vect(u(t)) .
On cherche donc à écrire M(t)=A(t)+λ(t)u(t) et il faut en plus que la tangente en M(t) soit dirigée par u(t) .
On suppose les fonctions en jeu dérivables et on obtient dOMdt=A(t)+λ(t)u(t)+λ(t)u(t) . La condition de tangence devient [dOMdt,u(t)]=0 qui peut se récrire [A(t)+λ(t)u(t),u(t)]=0 (le déterminant est alterné).
II.2.3 Proposition

Une enveloppe de la famille Dt=A(t)+Vect(u(t)) est donnée par f:tM(t)=A(t)+λ(t)u(t)λ est une fonction de classe C1 vérifiant [A(t)+λ(t)u(t),u(t)]=0 .
II.2.4 Exemple
Cherchons l'enveloppe de la famille de droites Dt:xcos(t)ysin(t)=0 , t[π,π] .
Pour tR on a Dt=(sin(t)0)+Vect((cos(t)1))=A(t)+Vect(u(t)) .
On cherche λ(t) tel que M(t)=A(t)+λ(t)u(t) et vérifiant detBc(M(t),u(t))=0 . Alors la fonction λ vérifie det(A(t)+λ(t)u(t),u(t))=0 ie |cos(t)λ(t)sin(t)cos(t)01| ou encore cos(t)λ(t)sin(t)=0 .
Pour t{π,0,π} , λ(t)=cos(t)sin(t) et on obtient M(t)=(sin(t)0)+(cos2(t)sin(t)sin(t)cos(t))=(sin(t)+cos2(t)sin(t)cos(t)sin(t))=(1sin(t)cos(t)sin(t)) .
On peut tracer au remarquer que tous les points de la courbe vérifient x2y2=1 . On connaît les symétries de cette courbes qui correspondent à celles de l'enveloppe calculée.
De plus, si on prend x,y0 tels que x2y2=1 alors x2=1+y21 et donc |x|1 . Ainsi on peut poser un t]0,π2] tel que 1x=sin(t) et donc x=1sin(t) . On a alors y2=x21=1sin2(t)1=cos2(t)sin2(t) . Ainsi y=±cos(t)sin(t) et comme y0 , y=cos(t)sin(t) .
Finalement, on peut paramétrer notre quart d'hyperbole pour être la courbe enveloppe calculée et le tracé est maintenant immédiat.
Lien géogébra : Lancer la lecture du paramètre t pour observer la positions des droites Dt .
II.2.5 Proposition

Soit fC2(I,R2) une courbe birégulière. La courbe développée de f est également l'enveloppe de la famille Dt=M(t)+Vect(N(t)) (la famille des normales).
On peut remplacer le vecteur N(t) par n'importe quel vecteur proportionnel et non nul.
Preuve
Notons g:sC(s)=M(s)+R(s)N(s) la courbe développée de f que l'on a paramétré par l'abscisse curviligne. Clairement chaque point de g est sur une normale.
Il reste à montrer que les normales sont tangentes à g . Or dOCds=T+dRdsN+R×(γT)=dRdsN . Ainsi les tangentes à g sont dirigées par N .
II.2.6 Conséquence géométrique
Les normales à f sont tangentes à la courbe développée.
II.2.7 Exemple
Calculons la développée de la demi-hyperbole paramétrée par x(t)=ch(t) et y(t)=sh(t) pour tR .
On note f:t(x(t)y(t)) qui est C . De plus, pour tR , f(t)=(sh(t)ch(t)) et donc N(t) est proportionnel à u(t)=(ch(t)sh(t)) .
On cherche donc une courbe notée M qui vérifie M(t)=(ch(t)sh(t))+λ(t)(ch(t)sh(t)) pour une fonction λ telle que [f(t)+λ(t)u(t),u(t)]=0 .
Cette équation peut s'écrire |sh(t)λ(t)sh(t)ch(t)ch(t)+λ(t)ch(t)sh(t)|=0 ou encore sh2(t)+ch2(t)+λ(t)(sh2(t)+ch2(t))=0 c'est à dire λ(t)=ch2(t)sh2(t) .
Finalement, M(t)=(ch(t)+ch3(t)+sh2(t)ch(t)sh(t)ch2(t)sh(t)sh3(t))=(2ch3(t)2sh3(t))